FULGURANCES D’APRÈS SILENCE
16 Janvier 2019
Il y a quelques années, un ami quelque peu désespéré de ne plus être bien (accueilli ?) nulle part, aboutit au bord de la mer, en Andalousie. Sa vieille camionnette blanche s’arrêta à dix mètres des vagues. Il ne pouvait aller plus loin mais il ne le déplorait pas. Il était au bout mais pas à bout, me raconta-t-il quand je le retrouvai un peu plus tard lors d’une soirée bien arrosée, la dernière fois que je l’ai vu en fait. Une soirée pendant laquelle il se montra charmeur, boute-en train, résilient, prêt à rebondir encore une fois. Ce qu'il fit.
L’aboutissement est un concept qui fascine. Mais on aboutit rarement, contrairement à ce qu'avait réalisé en grande partie cet ami très courageux. Pour les méditants par exemple, il y a toujours un dernier chemin avant la mer. La méditation est ce pays sans frontières d'aucune sorte où jamais on ne peut se dire : « J’y suis arrivé. » Peut-être est-ce pour cela que c’est un pays sacré, un pays dans lequel les pèlerinages n’ont pas de destination, et peut-être même pas de finalité.
P. S. : Dans le billet du 16 janvier 2014 il était question de deux ou trois …. questions.
Photographe, écrivain, sophrologue et enseignant de raja yoga, j’ai bourlingué des années en Asie et vécu longtemps dans des ashrams indiens. Lecteur de toutes les philosophies et amoureux de tous les silences, je vous livre ici mes fulgurances d’après ... silence.
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