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FULGURANCES D’APRÈS SILENCE

quêtes

S’il est vrai, et c’est un hypothèse plausible autant qu’alléchante, que le secret de l’existence se trouve dans la quête la beauté (Oscar Wilde, paraît-il, l’affirmait), on peut se demander pourquoi si peu de gens partent pas à sa recherche sur les routes du monde*. N’y a t-il pas mieux à faire en effet que de se complaire dans nos « zones de confort », maugréant sur notre vie morne, négligeant les aubes et crépuscules du monde, les beautés pures, les paysages inouïs ? 

Cela dit, que seule la recherche de la beauté soit ce qui doit nous motiver et légitimer notre existence ne me semble pas être une hypothèse totalement satisfaisante. Notre vie, il nous faut aussi en trouver le sens. Cette recherche, qui est apparemment vouée à l’échec car très peu y sont parvenus avant nous (peut-être personne), nous devons l’entreprendre quand même, et c’est parce qu’elle semble vaine qu’elle n’en est que plus belle (retour à la beauté). Cette recherche qui est notre spécificité d'homme, qui nous distingue, pour laquelle nous sommes là. 

Et, vous l’avez compris, où je retrouve Oscar Wilde, c’est parce que cette recherche de sens est aussi une quête de beauté : celle de tenter le (quasi) impossible, avec une résolution solide comme le roc et l’énergie du désespoir. C’est ce qu’ont fait les philosophes décrits par Diogène Laërce (s’il n’a mentionné ni Plotin, ni Porphyre c’est sans doute que ceux-ci furent postérieurs à lui) et bien d'autres: les taoïstes, hindous, bouddhistes, jaïns et soufis, et même plus récemment certains occidentaux comme Schopenhauer, Nietzsche, Kierkegaard et Cioran, dont la lucidité, la pudeur et parfois le cynisme occultaient souvent trop bien, me semble-t-il, leur soif de beauté et de sens.

 

 

 

 

* : Alors que les déplacements sont si aisés de nos jours. Ce n’est pas l’argument, pourtant pertinent, de la pollution qu’ils engendreraient ainsi qu’ils évoquent pour rester chez eux; quant à l’argument économique, il n’est pas recevable dans bien des cas, la plupart dépensant plus à rester chez eux que les vrais voyageurs (ceux-là, seuls, qui partent pour partir, comme les décrivait si joliment Baudelaire).

P. S. : Dans le billet du 11 décembre 2015 il était question d’autres spécificités humaines : illusion.

... ces aubes et crépuscules du monde...
... ces aubes et crépuscules du monde...

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À propos
Marc

Photographe, écrivain, sophrologue et enseignant de raja yoga, j’ai bourlingué des années en Asie et vécu longtemps dans des ashrams indiens. Lecteur de toutes les philosophies et amoureux de tous les silences, je vous livre ici mes fulgurances d’après ... silence.
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