FULGURANCES D’APRÈS SILENCE
22 Décembre 2018
Nous sommes nés dans un paquebot sur lequel nous avons fait la nouba, sans égard pour son entretien.
Les piscines ont été vidées pour caser tous ceux que nous avons engendrés, il y a du monde sur tous les ponts et dans les couloirs et coursives, les cabines sont des cellules surpeuplées, la nourriture est pauvre, avariée. Le paquebot pollue encore (fuel lourd) mais on n’en a cure car il n’y a plus rien à sauver. Quant aux canots de sauvetage, ils ne serviraient à rien car on mourrait de faim à les prendre, les poissons ayant disparu.
Nos enfants naissent dans les cales, ils seront les derniers réfugiés de la terre.
Dépités, méditer est notre sursaut. Une stratégie comme une autre.
P. S. : Dans le billet du 22 décembre 2010 il était question d’un relâchement.
Photographe, écrivain, sophrologue et enseignant de raja yoga, j’ai bourlingué des années en Asie et vécu longtemps dans des ashrams indiens. Lecteur de toutes les philosophies et amoureux de tous les silences, je vous livre ici mes fulgurances d’après ... silence.
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