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FULGURANCES D’APRÈS SILENCE

étapes

- La méditation ne peut avoir lieu, c'est bien connu, que lorsque cesse tout désir de méditer. 

 

- Mais il faut aussi se rendre quitte de l'importance que l'on donne à cette non-activité, se mettre "au-dessus" de cela, "au-dessus" ne signifiant pas que l'on compare, que l'on encense sa propre expérience, "au-dessus de" signifiant simplement "différent de", ou encore qu'il s'agit là d'une étape que l’on croit ultérieure dans ce que le cerveau humain appelle le temps. Être au-dessus de la méditation donc, et occuper son esprit à percevoir l'essence - le concept d'être ayant été transformé en essence même - et à y rester sans rien concevoir au départ de cet état, en étant.

 

- Voir ensuite que la perception pure c'est la conscience d'être. Lorsque cette perception commence et se termine dans l'instantanéité du temps, la conception n'est pas générée pour lui faire suite et l'Être reste dans ses qualités d'infini. Mais lorsqu'au départ de cette toujours fragile essence un concept est généré, le temps lui aussi se met en branle, et donc avec lui toutes les limitations de l'éternité et de l'illimité.

 

- En arriver dans sa faculté de concevoir et même de percevoir, à la constatation qu'un concept aussi proche que possible de la Réalité serait peut-être le suivant: il n'y a qu'une constante, qu'un concept dans lequel la notion de temps porté jusqu'à l'infini est indiqué. Ce concept est: le changement a seul la qualité de la constance, mais là encore, on tombe dans l'absurde et pourtant voilà bien une assertion Réellement correcte ou qui tout au moins "s'approche" de la Réalité.

 

- N'être pas rassuré de savoir qu'il y a au moins une constante (le changement).

 

- Se dire qu'il y a probablement une - pourquoi une? Des. Un nombre infini de… - vérité autre, plus élevée (si l’on donne pour sens à "plus élevée": postérieure dans ce qu'on appelle le temps).

 

- Et se dire enfin qu'il y a peut-être un concept encore plus élevé (même remarque que plus haut) dans lequel il n'y a même pas le changement comme qualité de la constance, dans lequel il n'y a absolument aucune constance, même pas le changement. C'est peut-être (quel adverbe extraordinairement, utile à de tels niveaux !!!) là l'état où l'on cesse de se poser des questions, puisque l'on est arrivé à une question qui est tellement absurde pour le mental qu'elle ne peut se résoudre qu'à la mort de celui-ci, c'est-à-dire dans l'extatique silence.

 

 

 

 

 

P. S . :  Dans le billet du 2 novembre 2017 il était question d’accessibilité.

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À propos
Marc

Photographe, écrivain, sophrologue et enseignant de raja yoga, j’ai bourlingué des années en Asie et vécu longtemps dans des ashrams indiens. Lecteur de toutes les philosophies et amoureux de tous les silences, je vous livre ici mes fulgurances d’après ... silence.
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