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FULGURANCES D’APRÈS SILENCE

regret

 

Certains parlent de l’espoir que l’on peut encore sauver le monde. Certains ?

Les masses qui ont enfanté et qui enfantent encore. Il faut trouver une excuse…

Il y a quelques années le Giec nous a prévenu : pour survivre on doit d’urgence (en 2006 il nous donnait 10 ans !) inverser la vapeur, et qu’a-t-on fait ? Le contraire (croissance démographique, consommation de ressources limitées, émissions de gaz carbonique, extinction massive des espèces). Nous sommes en réalité des opportunistes revenus de tout. Tant qu’il y a à prendre on prend, tant pis pour les autres, c’est-à-dire ici pour ceux qui viendront après.

En réalité, tout espoir est perdu et chacun le sait au fond de lui-même. D’où l’environnement que l’on continue à ravager comme si l’on se disait : profitons tant qu’il en reste encore. De toute façon, même si nous ne saccagions pas sans remord (nous croyant tout permis - merci les religions anthropocentristes) cette pauvre planète, nous savons que nous avons peu de chance de survivre aux glaciations futures (8 ou 9 en cent mille ans)*. 

Et dire que l’on était si bien parti : une planète sur laquelle il y avait la vie, l’intelligence et la possibilité de transcendance, de comprendre le pourquoi de nous-mêmes et qui nous sommes en Réalité.

 

 

 

 

* : Et nous ne serons plus là pour voir ce qu’il adviendra du seul souvenir que l’humanité aura laissé (et légué) à cette époque lointaine: nos déchets nucléaires enfouis profondément à Onkalo en Finlande, dangereux pour cent mille ans encore.

Dans les mots d’Henning Mankell évoquant dans un lointain futur ces déchets après une xième glaciation :

« Un jour, toute cette glace fondra. Si nous avions la possibilité de voir le monde qui se dévoilera alors, nous ne reconnaîtrions rien. De nouvelles montagnes, de nouveaux rivages, de nouvelles côtes. La glace aurait entièrement redessiné le paysage. Et nous aurions beau chercher, nous ne découvririons aucune trace du passé. Nous ne verrions rien d’autre que du gravier muet. 

Ce n’est pas tout à fait exact. Quelque chose aura subsisté de notre civilisation défunte.

Un ou plusieurs dépotoirs souterrains. »

(Sable Mouvant, Fragments de ma vie, Henning Mankell, Points Seuil, p. 68) 

P. S. : Dans le billet du 6 août 2019 il était question de bonheur.

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À propos
Marc

Photographe, écrivain, sophrologue et enseignant de raja yoga, j’ai bourlingué des années en Asie et vécu longtemps dans des ashrams indiens. Lecteur de toutes les philosophies et amoureux de tous les silences, je vous livre ici mes fulgurances d’après ... silence.
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