ratiocinations

La posture bien droite, parfois même hiératique, de méditation prônée depuis des millénaires par un Orient de la sagesse (depuis le rigoureux padmasana jusqu’à ses variantes qui le sont moins) se justifierait pour deux raisons.

La première est qu’elle maintient alerte, « éveillé » et conscient, et qu’elle empêche de se laisser distraire et de se divertir, entendez de se détourner de soi et de la dégustation ou, mieux encore, de la jouissance du présent (le Soi, ce soi moins l’ego), cet inestimable cadeau (le bien nommé « présent ») qui nous est donné par dieu sait qui, peut-être même par lui-même (dieu).

La seconde est qu’elle permet de vivre certains états de conscience particuliers, mystérieux, voire mystiques, quoi que l’on entende par là.

Dans quel pourcentage chaque raison ?

Le rationaliste dira que la première joue à 90% et la seconde à dix, alors que l’exalté de service (le yoga occidentalisé regorge de ces « plus catholiques que le pape ») prétendra que la proportion est inverse. Le modéré coupera, lui, la poire en deux. Quant au méditant au long cours, il dira lui qu’il s’en fiche, l’important pour lui étant bien plus de la prendre, cette posture, et de la vivre, que d'en parler.

P. S. : Dans le billet du 9 janvier 2012 il était question d’un dilemme.