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FULGURANCES D’APRÈS SILENCE

impostures

On ne peut décider de (ou se décider à) ne rien faire et y parvenir, ce que l’on fait alors étant s’employer à ne rien faire. Le non-faire authentique ne peut être l’objet d’un vœu, d’une décision, d’une volonté, d’une méthode. Seul le hasard peut l’introduire.

Quant à la méditation, cette « activité » purissime car détachée de toute intentionnalité, même la plus ingénue, même la plus angélique, elle est l’équivalent de ce non-faire véritable, celui qui n’advient que par hasard. La méditation est involontaire ou n’est pas (ce qui ne nous plaît pas trop car nous aimons tant être le maître des choses afin de s’en prévaloir). La méditation n’a pas de maître, personne ne peut la dompter. Ceux qui prétendent y arriver sont des imposteurs qui n’en veulent qu’à votre portefeuille.

Ce que les naïfs font quand ils pensent méditer est en réalité (tout) autre chose que méditer : une activité qu’ils pratiquent en vue de … (éventuellement ne plus penser… qu’il méditent). Pour différencier cette chose-là du non-faire décrit plus haut (comme le plus « pur » niveau de conscience), l’honnêteté commanderait qu’on lui donne un autre nom.

Comme il faudrait appeler autrement cette sorte de stretching narcissique que les Occidentaux appellent yoga et qui est à mille lieues de ce que les sages indiens depuis Patanjali ont appelé ainsi.

Là aussi il faudrait en quelque sorte rendre à César ce qui est à César.

 

 

 

 

P.S. : Dans le billet du 27 juin 2007 il était question d’une irréalité.

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À propos
Marc

Photographe, écrivain, sophrologue et enseignant de raja yoga, j’ai bourlingué des années en Asie et vécu longtemps dans des ashrams indiens. Lecteur de toutes les philosophies et amoureux de tous les silences, je vous livre ici mes fulgurances d’après ... silence.
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