FULGURANCES D’APRÈS SILENCE
6 Novembre 2016
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S’interrogeant encore et encore sur la validité de ses propres convictions, le méditant n’aura sans doute jamais d’autre issue que dans le déni (qu’il voudrait absolu mais il soupçonne que ce soit impossible) de celles-ci.
De plus, toute croyance est teintée au mieux d’indifférence, au pis de dédain voire de mépris pour les croyances des autres. Et lui, le militant se voudrait au-dessus de cela (sans savoir jamais y parvenir).
Sa seule issue est donc peut-être dans le scepticisme (insistant sur le « peut-être »). Le sceptique se doit d’être sceptique vis-à-vis de son propre scepticisme. Certes, cela le méditant le sait. Mais c’est là encore faire preuve de trop d’assurance. Il devrait aller plus loin encore dans le vertige. Être sûr qu’il lui faut être sceptique vis-à-vis de son propre scepticisme est encore trop. Il n’a pas atteint le fond. Car il y aura toujours le doute pour lui: Est-ce bien d’être sûr qu’il faut être sceptique vis-à-vis de son propre scepticisme? Non, n’est-ce pas? Mais en est-il sûr? Non plus. Et ainsi de suite, à l’infini.
Et le méditant de retourner alors au silence, par épuisement intellectuel, par découragement peut-être.
Le silence, sa seule issue. La seule issue? Non pas: peut-être. Qui sait? Pas lui, et de cela même il n’est pas sûr. A-t-il progressé, arrivé là dans sa chute vertigineuse? Pas sûr non plus.
P.S.: Dans le billet du 6 novembre 2015 il était question de distanciation.
Photographe, écrivain, sophrologue et enseignant de raja yoga, j’ai bourlingué des années en Asie et vécu longtemps dans des ashrams indiens. Lecteur de toutes les philosophies et amoureux de tous les silences, je vous livre ici mes fulgurances d’après ... silence.
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