FULGURANCES D’APRÈS SILENCE
28 Mars 2016
Méditer un concept (comme par exemple, celui de méditation), c’est le défaire en l’abordant sous un nombre infini d’angles.
Défaire de façon à ce que défaite et victoire (en ce qui concerne le fait d’approcher ce concept) ne veuille plus rien dire - ou alors dire la même chose, ce qui rend ce concept futile et (donc) très intéressant. Discriminer (viveka), mettre le doigt sur l’illusion (maya), tenter de sortir de l’ignorance (avidya) en remettant tout en question, même l’ignorance, qui ne serait alors rien de moins que le concept ultime sur lequel méditer, bien plus intéressant encore que celui de méditation sur lequel ce blog se focalise.
Tout ceci pour en revenir toujours à ceci: toute conclusion que l’on peut tirer est sujette à caution, et conclure alors que seul le silence est vrai (ou dieu, si vous préférez) ne va pas encore assez loin: le silence est faux aussi.
Cela dit, deux propositions pour moi (déplorablement?) insurpassables restent quand même:
- Peut-être devrait peut-être être le mot le plus employé du langage.
- La Réalité Ultime est toujours la pénultième. Elle est celle derrière laquelle s’en cache une autre, tout aussi non ultimement ultime, mais plus ultime quand même que la Réalité Ultime, en chemin (en creusant) vers une Réalité Ultime qui n’existe pas, même pas en tant que concept, même pas en tant que silence, même pas en tant que vide.
P.S.: Le billet du 28 mars 2008 s’intitulait: spiritualité.
Photographe, écrivain, sophrologue et enseignant de raja yoga, j’ai bourlingué des années en Asie et vécu longtemps dans des ashrams indiens. Lecteur de toutes les philosophies et amoureux de tous les silences, je vous livre ici mes fulgurances d’après ... silence.
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