FULGURANCES D’APRÈS SILENCE
23 Mars 2016
Nous devons tous mourir un jour mais pourquoi certains d’entre nous prennent-ils un malin plaisir à précipiter leur perte ou simplement à rendre leur vie plus éprouvante que nécessaire? Et, question de portée philosophique, quelle est la part d’impondérable et de responsabilité personnelle dans la destinée de l’homme en général?
Pour l’expliquer, cette question (à défaut de lui donner une réponse, je laisse cela à vos soins) quelques exemples:
Prenons le cas de l’île de Pâques où les hommes avaient tout pour être heureux et où pourtant ils ont rasé tous leurs arbres pour faire rouler puis ériger des statues de pierre parfaitement superflues, si ce n’est peut-être pour plaire au dieu du suicide, ou pour montrer à la planète d’aujourd’hui ce qu’il ne faut pas faire pour mourir (mais elle ne l’écoute quand même pas).
Prenons à présent le cas de gens qui vivent dans des pays en paix (comme ce fut le cas des nôtres avant que l’on n’accueille en nombre des bigots moyenâgeux*). Je pense à ces gens qui se séparent au crépuscule de leur vie pour aboutir dans ces culs de sac que sont les chambres simples de homes ou les bords d’océan, ou encore à ces faillis récidivistes qui tels des habitués du naufrage accusent toujours la mer.
Oui, les tragédies humaines sont dans une certaine proportion imputables aux hommes eux-mêmes. Ce qui nous ramène aux questions de départ, particulièrement pertinentes au lendemain de cette tragédie bruxelloise d’où des amis ne reviendront plus…
*: Gardons-nous de toute généralisation: en 2008 (ce n'est pas si loin), 47,5% des musulmans de Belgique n’étaient pas fondamentalistes, selon une étude très sérieuse du Berlin Social Science Center.
P.S.: Dans le billet du 23 mars 2014 il était question de fugacité.
Photographe, écrivain, sophrologue et enseignant de raja yoga, j’ai bourlingué des années en Asie et vécu longtemps dans des ashrams indiens. Lecteur de toutes les philosophies et amoureux de tous les silences, je vous livre ici mes fulgurances d’après ... silence.
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