FULGURANCES D’APRÈS SILENCE
11 Mars 2016
Pour aborder le monde, nous avons le choix entre la foi et la raison.
La foi est suspecte car non seulement elle procure beaucoup trop facilement une solution à l’angoisse de ne savoir que penser de ce monde, de son origine, de son sens et de la souffrance qui lui est consubstantielle, mais de plus elle nous dispense de réfléchir, sclérosant, raidissant et figeant ainsi l’esprit.
Quant à la raison, c’est elle-même qui nous montre ses limitations, car il ne faut même pas être très intelligent pour comprendre que notre appréhension de ce monde est conditionnée par cet instrument limité et donc imparfait qu’est notre cerveau, inapte qu’il est donc (selon toute raisonnable vraisemblance) à produire des certitudes et, en l’occurrence, à appréhender cet univers démesuré qu’il observe et qui le contient.
Ni la foi ni la raison ne donnant donc satisfaction (la première bien moins encore que la seconde, à mon humble avis), il ne nous resterait presque qu’à abdiquer et à aller vers le grand silence du mental. Et dans ce silence trouver, sinon des réponses satisfaisantes (car il faudra quand même toujours douter, sous peine de retomber dans nos travers), du moins une consolation à notre ignorance et, pourquoi pas, ce que certains chanceux appellent l’éveil, cet état de la conscience qui les comble d’une certaine façon, mais dont ils n’ont rien à dire.
P.S.: Dans le billet du 11 mars 2012 il était question d’un indispensable préliminaire.
Photographe, écrivain, sophrologue et enseignant de raja yoga, j’ai bourlingué des années en Asie et vécu longtemps dans des ashrams indiens. Lecteur de toutes les philosophies et amoureux de tous les silences, je vous livre ici mes fulgurances d’après ... silence.
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