FULGURANCES D’APRÈS SILENCE
26 Décembre 2015
Le philosophe est celui qui s’étonne là où son voisin ne voit rien. De surprise, il écarquille en quasi permanence les yeux, quand l’autre reste assoupi, drogué par l’habitude.
D’abord, c'est qu'il est consterné par l’attitude de hommes à laquelle il ne peut décidément se faire.
Mais c’est surtout d’émerveillement dont il ne revient pas. Devant nombre d'hommes d'exception d’abord - qui, malgré leur grandeur d’âme ( il y aurait tant à dire! ) ne parviennent pourtant pas à changer la tonalité de l’ensemble humain - mais aussi devant cette belle planète qu’il peut apprécier (les fleurs, les arbres, les oiseaux, les papillons, les matins calmes, les aurores et les crépuscules, les soirées sans vent, les nuits de lune ou noires, les ciels étoilés, etc.), lui, car il s’en donne encore le temps.
Mais ce qui lui donne le plus sûrement ces yeux écarquillés, c’est l’étonnement d’exister, un émerveillement revenant à chaque respiration, qui a pour nom bonheur.
P. S. : Dans le billet du 26 décembre 2014 il était question d’efficacité.
Photographe, écrivain, sophrologue et enseignant de raja yoga, j’ai bourlingué des années en Asie et vécu longtemps dans des ashrams indiens. Lecteur de toutes les philosophies et amoureux de tous les silences, je vous livre ici mes fulgurances d’après ... silence.
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